Sauvons le vrai camping !

Comment inverser la tendance ?

Comment inverser la tendance ?

Bonne question !

La réponse du collectif « Sauvons le vrai camping » se décompose en 3 parties :

  • Notre définition d’un camping
  • Les solutions pour inverser la tendance
  • La mise en œuvre des solutions ?

Qu’est-ce qu’un camping ?

Pour faire en sorte que les campings restent des campings, il faut bien sûr commencer par se demander ce qu’est un camping.

3 étapes pour définir ce qu’est un camping :

1/ Qu’est-ce qu’un campeur !? Un campeur se déplace avec le matériel nécessaire pour camper. Il se déplace notamment avec son toit, qui peut être une tente, une caravane, un van aménagé ou un camping-car. Non un vacancier en mobil home n’est pas un campeur, c’est un vacancier. C’est peut-être un ancien campeur, mais ce n’est plus un campeur, même s’il recherche l’ambiance d’un camping. Un campeur s’installe, avec son matériel, sur un emplacement nu…

2/ Qu’est-ce qu’un emplacement nu !? C’est un emplacement qui peut accueillir un campeur ! C’est donc un emplacement qui ne propose pas de toit… Il peut être équipé d’une table de jardin, d’un hamac, d’un frigo ou même de sanitaires privatifs, mais il n’a pas de toit sous lequel on peut dormir.

3/ Qu’est-ce qu’un camping ? C’est un établissement qui est équipé pour accueillir des campeurs sur des emplacements nus… Cela ne veut pas dire qu’il ne propose que des emplacements nus, cela signifie qu’il propose une proportion « raisonnable » d’emplacements nus, réservés à l’accueil de campeurs en tentes, camping-cars, vans aménagés et caravanes.

Volontairement nous ne chiffrons pas le « raisonnable ». 25% ? 30% ? 50% ? Un pourcentage différencié en fonction du classement ? Un pourcentage différencié en fonction de la taille du camping ? On peut débattre de la proportion souhaitée, mais on ne peut pas débattre sur le fait qu’un camping doit accueillir des campeurs. Un camping dans lequel on ne plus camper n’est plus un camping.

Quelles solutions ?

Il y a 2 manières de voir les choses : imposer ou inciter

Il existe probablement différentes solutions, ou peut-être des combinaisons de solutions, pour faire en sorte que le vrai camping ne disparaisse pas. Nous proposons une solution qui consiste à imposer de fait à tous les campings de pouvoir accueillir des campeurs, mais nous sommes ouverts à toutes les propositions qui permettraient d’aboutir, par l’incitation, au même résultat…

Une solution qui consiste à imposer

Cette solution peut paraître brutale, nous ne la privilégions pas forcément, mais elle permettrait de régler le problème d’une manière simple, efficace et rapide, sans avoir à modifier la législation.

C’est la solution Atout France. La solution dite du « 196ème critère ».

Sur son site internet, Atout France se définit comme « l’opérateur de l’Etat chargé de renforcer le positionnement de la destination France à l’international et d’accompagner le développement de l’offre touristique française ».

C’est le Ministère en charge du Tourisme qui pilote cet organisme. Le Ministre en charge du Tourisme est le Président de l’Assemblée Générale, et ce même Ministre désigne le Directeur Général et le Président du Conseil d’Administration.

Parmi ses missions, Atout France pilote le classement des hébergements touristiques. Concrètement, tous les 5 ans, les hébergements touristiques sont contrôlés et classés de 1 à 5 étoiles.

Si un camping ne respecte pas les critères correspondants au nombre d’étoiles qu’il cherche, il n’est plus classé ! Il perd toutes ses étoiles, et, avec elles, les aides, subventions et avantages fiscaux attribués aux campings classés…

195 critères… Les campings sont classés selon 195 critères… Tous ne sont pas forcément obligatoires, mais la grille comporte 195 critères… Et aucun qui n’impose d’accueillir des campeurs en tentes, camping-cars ou caravanes !

Si on ajoutait un 196ème critère ? Un critère qui imposerait une proportion « raisonnable » d’emplacements nus dans tous les campings.

Il s’agirait d’un prérequis, sans lequel le processus de classement s’arrête immédiatement… 1 ligne en plus dans un tableau qui en comporte 195, que l’on peut rajouter sans aucun passage législatif, sur la base d’une simple volonté politique.

Des solutions qui consistent à inciter

Peut-être que notre solution qui consiste à imposer aux 7 500 campings de France de rester ou même de redevenir des campings est inapplicable. Nous ne sommes pas juristes, peut-être que dans une économie de marché on ne peut pas imposer à un commerce de rester ce qu’il est censé être.

Dans ce cas, on peut nous n’en doutons pas fortement l’inciter…

Il faudrait d’abord définir une nouvelle catégorie d’hébergements touristiques qui accueilleraient ces anciens campings. Ou les raccrocher à une catégorie existante.

C’est un point de départ, un établissement qui choisirait de ne plus être un camping devrait alors assumer le fait de ne plus l’être ! Il ne pourrait plus utiliser le mot « camping », qui serait banni du nom de l’établissement, du site internet et d’une manière générale de tout support de communication.

Cette mesure ne serait pas suffisante, mais elle aurait déjà à coup sûr un effet certain. Le camping a le vent en poupe, l’ambiance camping est très recherchée, le terme camping familial est une requête essentielle sur les moteurs de recherche… De nombreux établissements ne prendraient pas le risque de perdre le bénéfice de plusieurs années de référencement sur les moteurs de recherche…

Si on y rajoutait des bonus ou des malus, les incitations pourraient devenir décisives pour faire en sorte que la majorité des 7500 campings de France restent ou redeviennent des campings.

Des bonus ou des malus environnementaux, des bonus ou des malus fiscaux, des bonus ou des malus règlementaires en termes de normes ou de contrôles… Nous sommes ouverts au débat…

Comment mettre en œuvre les solutions ?

Il faut que les différents acteurs se mettent autour de la table :

  • Les Fédérations et Associations qui représentent les consommateurs (FFCC, FFRandonnée, FFVélo…) alertent régulièrement les Pouvoirs Publics de cette dérive.
  • Les Fédérations qui représentent les professionnels du camping (FNHPA et UNAPAREL) prônent, à différents degrés, un marché libre et sans contrainte.
  • Le Ministère du Tourisme et Atout France ne veulent pas engager le débat, se rangeant jusqu’à maintenant derrière les Fédérations professionnelles.

C’est là que nous intervenons. C’est là que vous intervenez…

Pour la 1ère fois c’est un collectif de gérants de campings qui tire la sonnette d’alarme. Et notre mission est simple : fédérer les gérants de campings, les campeurs et le grand public afin de médiatiser cette situation absurde…

Il faut que les Pouvoirs Publics prennent le sujet en main et mettent les différents acteurs autour de la table pour trouver des solutions concrètes. Et il faut le faire vite !