Sauvons le vrai camping !

Pourquoi il est temps d’agir ?

Pourquoi il est temps d’agir ?

Non seulement il est temps d’agir, mais il est en fait grand temps d’agir… avant que le phénomène n’apparaisse comme normal… avant que nous ne soyons tous résignés… avant qu’il ne soit trop tard parce que trop de campings auront basculés du côté 100% locatif du camping !

Aujourd’hui, le phénomène est encore limité. Sur les 7500 campings en France, on estime à environ 10% le nombre de campings qui n’acceptent plus les campeurs ou qui ne proposent, et c’est peut être pire, que quelques rares emplacements, au fond de leur parc, éloignés de tout mais proche des poubelles !

Il est donc encore temps d’agir, mais il faut faire vite…

Avant de développer, une précision est importante : c’est un fait, pour des raisons essentiellement d’urbanisme, il est aujourd’hui très difficile, voire impossible, de créer un nouveau camping. Tout comme il est extrêmement difficile d’agrandir un camping existant.

Un emplacement locatif ne peut donc pas être créé, il remplace forcément un emplacement nu. Tout comme un établissement 100% locatifs ne peut pas être créé, il remplace forcément un vrai camping familial… définitivement !

Si aujourd’hui les gérants de campings respectueux de la culture du camping sont encore majoritaires, un jour, chaque gérant de camping vend son affaire. Tous les ans, 10% des campings changent de propriétaire.

Et c’est là que la machine s’emballe ! De plus en plus de campings, à l’occasion de leur vente, sont rachetés par des propriétaires plus soucieux de leur portefeuille que du camping en tant que tel. Pire, le camping devient un objet de spéculation. Des groupes rachètent des campings, les groupes se rachètent entre eux, et ça y est, c’est réel, des fonds de pension américains et canadiens commencent à prendre des participations…

Si on ne fait rien, le camping tel qu’il est encore défini dans les dictionnaires est donc fatalement voué à disparaitre à plus ou moins long terme.

Ceci dit, que les choses soient claires, nous ne souhaitons en aucun cas nous attaquer directement à la financiarisation des campings. C’est un phénomène naturel que l’on peut d’ailleurs observer dans tous les corps de métier et dans toutes les activités commerciales. Irrémédiablement la finance prendra une participation grandissante dans les campings. Irrémédiablement nous observerons les phénomènes croisés de montée en gamme des campings et de descente en nombre des emplacements nus…

C’est une évidence, les campings se porteront de mieux en mieux. C’est une évidence, tous les campings, petits, moyens ou grands, 1, 2, 3, 4 ou 5 étoiles, à la mer, à la montagne, à la campagne ou à la ville, tous les campings monteront en gamme et se développeront par l’augmentation de leur parc d’hébergements locatifs. Et finalement ce n’est pas un mal, ce changement correspond aussi à une attente des vacanciers. Il ne faut pas nier le principe de l’offre et de la demande.

Tout l’enjeu du 196ème critère Atout France, ce n’est pas de lutter contre cette spirale qui est plus économique qu’infernale, ce n’est pas de casser ce glissement qui a aussi des origines sociétales, que le Covid a d’ailleurs récemment encouragé.

L’objectif du Collectif « Sauvons le vrai camping », c’est simplement d’y apporter un plancher, ou un plafond, comme on veut ! Chacun est libre de développer son camping comme il le souhaite, mais pour qu’il soit reconnu en tant que camping, il faut qu’il mette à la disposition des vrais campeurs une proportion « raisonnable » de ses emplacements.